Comme d'habitude maintenant, le réveil est un peu après 5h30. Je me prépare, refais les bagages et va chez Mika, c'est le seul resto, l'autre est fermé.
Pendant mon déjeuner, quelqu'un demande à la serveuse (la régulière j'ai l'impression, elle a un air bête de ça-fait-trop-longtemps-que-je-suis-ici-et-mon-boss-peut-pas-vraiment-me-remplacer-ou-c'est-moi-le-boss plutôt que la joie de la nouveauté (et/ou de la distance supplémentaire) de l'autre) à quelle heure ouvre la station service (désolé pour la relecture de la phrase). Sans surprise, elle répond 10h mais aussi que celle de l'aéroport devrait être ouverte (!!!). J'aurais donc probablement pu faire la visite de LG1 hier... mais je n'ai pas de regret. La journée de repos a fait du bien et la météo était exécrable hier. En plus, je ne le savais pas et on ne peut pas changer le passé.
J'hésite sur comment m'habiller. Il fait 9° et c'est nuageux mais pas de pluie. Ils annoncent 30% de pdp. Je pars finalement avec ma doublure (évidemment), mon manteau de moto (bien entendu) et celui imperméable (et coupe-vent) mais avec mes gants courts et sans mes pantalons imperméables. Je sais que je vais attendre à cause de la construction et, si j'ai froid, j'arrêterai à l'aéroport.
C'est frisquet mais tolérable. Ah, tiens donc, la route pour Chisasibi est avant l'aéroport. Bon, j'arrêterai à la première place potable.
Finalement j'arrive à LG1. Le centre de service (où on va pour les visites) est fermé. Je ne suis pas surpris. Je me rends tout de même au barrage. Je vais à deux des quatre belvédères, je n'ose pas traverser le barrage, je ne suis pas certain si c'est permis. Je crois que oui mais... De toutes façons, je suis content (peut-être à tort) des photos que j'ai prises, j'ai lu tous les panneaux, les sujets des deux autres belvédères m'intéressent moins et je suis loin d'avoir fini ma journée. Je n'ai pas pu visiter la centrale et avoir des informations et explications mais je suis quand-même très content de ma visite. Maintenant: direction Chisasibi et la Baie James!
En route, un autre arrêt pour de la construction sans temps d'attente affiché (véhicule escorte).
Je vois la pancarte de bienvenue à Chisasibi un peu tard, je la prendrai en photo au retour.
J'aperçois deux motards arrêtés à l'entrée du village en train de bisouner sur une des motos. Ils ont l'air à avoir les choses sous contrôle, je décide de ne pas les déranger et je ne m'arrête pas. L'aire de repos sur le bord de l'eau est plus loin que je pensais, une bonne demie heure de route dont une bonne partie sur de la gravelle. Je suis loin d'être un expert mais ça ne m'énerve plus trop. Vers 11h30, je suis finalement sur le bord de la Baie James! Il ne me reste plus qu'à retourner chez moi maintenant. 😜
De retour à Chisasibi, j'ai l'impression que le resto est dans le centre d'achat? Finalement, il est dans le bâtiment d'à côté (merci mesdames pour les indications). Avant d'entrer, un monsieur local me demande si je suis États-Unien. Suite à ma réponse négative (et mon air un peu surpris?), il fait "Oh, you're not with the two others then.". Il doit parler des deux que j'ai vus en arrivant. Je termine la courte conversation avec le monsieur curieux et j'entre dans, idéalement, le bon bâtiment... Euh... C'est un centre communautaire...? Mais je vois une pancarte donnant la direction du resto. Il y a donc un restaurant dans leur centre communautaire. OK!
Évidemment, tout est cher mais mon club est très bon (les frites sont vraiment meilleures que chez Mika).
Après mon repas, je pars vers le Crevier... Mais il n'y a pas de Crevier finalement. On dirait qu'en a jamais eu, il y a absolument rien de ce côté de la rue. Mais Chisasibimi est juste à côté, je le vois mais la route est fermée pour construction alors je dois faire un détour... Rendu là, c'est fermé. Un gars qui voulais aussi mettre de l'essence m'explique où est le Petronor, la 3e et dernière place où ils vendent de l'essence ici. Je m'y rends et fini par faire le plein. Dans la cours du garage à côté (la station-service et le garage sont dans le même espace en gravier), j'aperçois les deux motards. Ils ont l'air d'être sur le point de partir. Leur problème mécanique doit être réglé finalement, j'ai probablement bien fait de ne pas les déranger. Après avoir payé mon essence à l'intérieur (on est loin des pompes avec Paypass intégré), je me déplace pour remettre tout mon équipement. Je m'arrête près d'un des deux motards, c'est le meilleur endroit que je vois pour le faire. Je les salue et je m'attends à ce qu'ils partent. Finalement, non. Je commence à jaser avec celui à côté de moi, il dit ensuite à l'autre (ils ont des headsets) de revenir (il attendait sur le bord de la rue... à l'endroit le plus probable de la fin de la cours, c'est tout de la gravelle). Un jase un petit bout, ils sont contents de parler à un autre motard. Ils viennent effectivement des États-Unis, ils ont fait la transtaïga mais un des deux a un avertissement pour sont moteur. C'est probablement une pièce qui a lâché (ah! Les BMs...). Ils ont été super surpris, ils ont appelé le concessionnaire Motorad à Montréal et ils devraient recevoir la pièce demain par avion. Et ce que pour 40 USD de plus. C'est loin Chisasibi mais il y a un aéroport (comme beaucoup de places dans le Nord)... Ils vont rouler dans le coin en attendant. Je comprends le trip mais la grosse route de gravelle intense ne m'intéresse pas (et ça serait un peu suicidaire de faire ça seul). Je pars avec le kit de pluie complet. Il fait 14° et ça ne devrait pas se réchauffer tellement.
Je me demande si je retourne à Radisson pour faire le plein et retourner à la boutique d'art autochtone ou si j'arrête à l'aéroport et vais directement au relais 381. Je regarde l'heure et je devrais arriver passé 17h si j'y vais directement. De plus, il y a toujours la construction vers Radisson. Je décide de faire le plein à l'aéroport. Je me sens un peu mal d'être un autre touriste qui dit qu'il va y penser pour ne pas revenir. Mais bon. J'avais décider ce que j'achèterais et c'est vraiment une question de temps.
J'aimerais arrêter prendre une pause à une nouvelle halte mais plusieurs sont à quelques kilomètres de la route Billy-Diamond et je rate celle de la rivière Castor. Il y a habituellement une pancarte en annonçant une mais aucune à côté de l'entrée elle-même. Donc si elle n'est pas visible de la route, tout ce qu'on vois c'est un chemin de gravelle comme n'importe quel autre. Je fait donc une pause de nouveau à la halte du Lac Yasinski où je suis seul cette fois.
Le paysage est toujours aussi magnifique. On voit souvent à perte de vue.
J'arrive enfin au relais 381 vers 17h50. Le gars à la caisse me dit que c'est une nouvelle clef pour la chambre (j'ai la même qu'en montant), le dernier client l'a perdue sur le chantier, le commis a dû entrer par la fenêtre... Évidemment, la nouvelle clef ne fonctionne pas, elle ne rentre même pas dans la serrure. Le responsable de la place vient voir ça avec moi. En marchant vers la chambre, il regarde la clef et voit que ce n'est effectivement pas le bon modèle. Il me donne une autre copie qui entre mais ne fonctionne pas non plus. L'originale est correcte au moins. Il me dit qu'il va aller faire une autre copie. En attendant, j'en profite pour lubrifier ma chaîne et je fini la bombonne. J'en aurais mis un peu plus mais je suis content, je devrais pouvoir en acheter demain à Amos, c'est parfait.
Je me change et m'installe un peu et vais à la cafétéria pour souper. Menu du jour: crevettes à quelque chose ou boeuf aux champignons. Ark. Ah pis d'la marde, j'essaie la poutine italienne. Pas la meilleure mais loin d'être mauvaise.
J'écris le texte d'hier puis les notes du résumé d'aujourd'hui. Il est 21h35, je suis brûlé, toute une journée.
457,7 km