samedi 16 août 2025

Radisson: 2025-08-16 Amos - Témiscaming

 338,0 km


Réveil vers 5h40. Je prends une douche, refais mes bagages et lis un 30 min en attendant l'ouverture du Mikes. Je m'y rends pour 7h. Il y a déjà des gens... il ouvre à 6h30. Bon, OK, toujours vérifier et ne pas assumer qu'ils ouvrent tous à la même heure. Mais ce n'est pas si grave.

Départ d'Amos vers 8h20, il fait déjà 22°. Ils annoncent des possibilité d'averses ce matin (30%), je mets mon manteau imperméable mais pas les pantalons.

Je ne croise aucune moto sur la route. À cause de la météo? Je m'attendais à ça dans le coin de Radisson, pas en Abitibi...

Vers la fin de Rouyn-Noranda (ils ont dû fusionner au moins 20 villages avec la ville), je fais le plein à 1,544. Une aubaine!

Je dîner à Notre-Dame-du-Nord, au Taco fou. C'est tenu par des hispanophones et elles ont teint qui va avec la langue. Le burrito au poulet est énorme et bon. Ça fait presque bizarre de ne pas payer trop cher.

Après dîner, je roule 5 min jusqu'à la centrale Première-Chute. Comme pour toutes les à autres visites que j'ai faites, elle débute par une présentation (en directe cette fois et non une vidéo) sur le réseau en générale, les centrales du Québec, etc. Cependant, il y a beaucoup plus de détails sur la distribution, allant même jusqu'aux maisons. Nous nous déplaçons ensuite de l'accueil à la centrale de notre propre chef. Notre guide est très accommodant, il amène mon casque et mes lunettes de sécurité puis me permet de laisser mon casque et mon manteau dans leur véhicule (Outlander PHEV très semblable au mien). La centrale est vraiment plus petite que celle de Robert-Bourassa mais nous visitons de tous les niveaux, même celui des turbines, ce qui est une première pour moi. Il y en a même une d'ouverte pour réparation. On ne vois pas grand chose mais c'est intéressant quand-même. Aussi, il y a beaucoup de chose qui date de sa construction dans les années 60. Bref, chaque centrale vaut la peine d'être visitée à date. Il se met à pleuvoir intensément à notre sortie. Nous marchons à la pluie et la visite est un peu écourtée. Nous sommes plutôt trempés. Retour à l'accueil pour moi, question de sécher un peu et mettre mon stock de pluie à l'abri malgré que la pluie ait arrêtée pour l'instant (encore merci au personnel super sympathique et accommodant!). En attendant d'être plus sec un peu, je pique une bonne jasette avec le guide, une des ses collègues et leur patron de Radisson (qui passait pour les voir... et les évaluer?).

Je repars avec mon manteau et mes pantalons de pluie, il y a un avertissement d'orage violant pour Témiscaming. Il fait chaud, 28°. Il me reste 1h30 de route aujourd'hui et j'ai une pause de prévue à l'accueil de la Sepaq au deux tiers du trajet. Est-ce que je la prendrai ou pas? Il fait chaud (33°) et soleil, j'arrête donc comme prévu à l'accueil de la Sepaq à Laniel. J'enlève mon stock de pluie et repars. C'est une bonne décision, pas de pluie jusqu'à mon arrivée au motel. Encore une fois, j'ai chaud. Il y a une grosse pancarte disant que la réception est à l'arrière du motel. À la réception, il y une feuille dans vitre disant d'aller au bar en avant... esti.

Il semble il y avoir un problème avec ma réservation mais la fille dit se souvenir d'avoir pris mon appel (ça fait 2-3 semaines de ça!?!). Je fini par avoir la clef de ma chambre, au 2e... en arrière. Je reprend la moto pour l'amener vis à vis de ma chambre. La clef fonctionne et l'air climatisé est déjà parti. Yé! La déco est vieille mais ça sent pas mauvais. Il fait un peu chaud dans la chambre... l'AC est déjà au max. Bon. Le bord intérieur du siège de toilette est brûlé par l'urine. Câlice, c'est dégueux. Au moins la chambre est pas si cher.

Je commence à écrire  le texte de l'avant veille (le 14) vers 17h30 puisque je n'ai vraiment pas faim. Un peu avant 19h, je suis seulement rendu à la jasette avec les deux motards. Je me dis que je dois aller souper. Je vais au resto du motel (j'ai l'impression que les propriétaires sont Indien?) et je commande un poulet au beurre. C'est épicé mais vraiiiiiment bon. Le pain naan/pita (fait maison?) est succulent.

Mexicain ce midi, indien ce soir, vive le Témiscamingue!

J'ai trouvé quelques restos qui ouvrent à 7h demain et une station-service aussi. Je devrais être bon pour partir pas trop tard. Dernière grosse journée demain.

Radisson: 2025-08-15 Relais 381 - Amos

 566,0 km

Réveil à 5h30. Départ 8h20, il fait 14°. Je décide de ne pas mettre ma doublure et juste mon manteau imperméable. Mes gants courts aussi. Bon choix.

Le paysage est toujours aussi superbe.

J'arrête à la halte rivière Rupert. C'est vraiment beau. La plus intéressante à date.

Je veux tester l'estimation de la distance avec l'essence restante. Je vais donc rouler jusqu'à à panne. J'arrête de nouveau au téléphone d'urgence Télébec Louise pour prendre une pause, il n'y a vraiment rien dance ce coin.

Selon l'estimation, il va me manquer entre 42 et 43 km.

Le kilométrage restant descent de plus en plus et je devrais toujours manquer d'essence à la même place. Je suis un peu (agréablement) surpris. Je m'attendais à ce que ça soit plus variable. Il ne reste plus que 15 km... et ensuite - km! Bande de chickens. Probablement pour éviter toute poursuite, pas d'estimation en bas de 15 km.

À 43 km de ma destination, première raté. J'arrête et vide mon bidon: 80 km restant.

Je dîne à Matagami, un très bon wrap au porc effiloché au Resto Pub le Boréal. La portion est généreuse, je ne fini pas mes frites (qui sont pourtant bonnes), le wrap était gros.

Je suis maintenant à environ 2h d'Amos. Je dois acheter du lubrifiant pour ma chaîne et nous sommes vendredi. Si je n'en trouve pas à Amos, je ne peux pas attendre à demain, les places qui en vendent ne sont habituellement pas ouvertes la fin de semaine. Je devrais donc descendre jusqu'à Val-d'Or et y arriver avant 17h.

Arrivée prévue selon Gugule à Amos (sans pause): 15h50. Val-d'Or: 50 min de plus... C'est donc parti pour un 2h sans pause. Le fais effectivement le trajet d'une traite. Je suis au Harricana Aventures un peu avant 16h, ils en ont plein, exactement ce que j'utilise habituellement (Chaîne Wax) en plus . Yé et ouf!

J'arrive chez ma tante (bonjour Nicole) vers 16h comme prévu. Je pars ma brassée lavage (encore merci Nicole!), on jase un peu et lavage fini! Efficace les vieilles laveuses... J'étend mon linge et elle m'invite à souper au Mikes (encore encore merci Nicole!).

Il n'est même pas 19h et je me coucherais... Une autre grosse journée côté distance et avec le stress pour le lubrifiant en plus, ça épuise.

Je n'ai pas la tête à écrire, je ne prends que des notes encore une fois.


Radisson: 2025-08-14 Radisson - Chisasibi - Relais 381

 457,7 km

Comme d'habitude maintenant, le réveil est un peu après 5h30. Je me prépare, refais les bagages et va chez Mika, c'est le seul resto, l'autre est fermé.

Pendant mon déjeuner, quelqu'un demande à la serveuse (la régulière j'ai l'impression, elle a un air bête de sa-fait-trop-longtemps-que-je-suis-ici-et-mon-boss-peut-pas-vraiment-me-remplacer-ou-c'est-moi-le-boss plutôt que la joie de la nouveauté (et/ou de la distance supplémentaire) de l'autre) à quelle heure ouvre la station service (désolé pour la relecture de la phrase). Sans surprise, elle répond 10h mais aussi que celle de l'aéroport devrait être ouverte (!!!). J'aurais donc probablement pu faire la visite de LG1 hier... mais je n'ai pas de regret. La journée de repos a fait du bien et la météo était exécrable hier. En plus, je ne le savais pas et on ne peut pas changer le passé.

J'hésite sur comment m'habiller. Il fait 9° et c'est nuageux mais pas de pluie. Ils annoncent 30% de pdp. Je pars finalement avec ma doublure (évidemment), mon manteau de moto (bien entendu) et celui imperméable (et coupe-vent) mais avec mes gants courts et sans mes parlons imperméables. Je sais que je vais attendre à cause de la construction et, si j'ai froid, j'arrêterai à l'aéroport.

C'est frisquet mais c'est tolérable. Ah, tiens donc, la route pour Chisasibi est avant l'aéroport. Bon, J'arrêterai à la première place potable.

Finalement j'arrive à LG1. Le centre de service (où on va pour les visites) est fermé. Je ne suis pas surpris. Je me rends tout de même au barrage. Je vais à deux des quatre belvédères, je n'ose pas traverser le barrage, je ne suis pas certain si c'est permis. Je crois que oui mais... De toutes façons, je suis content (peut-être à tort) des photos que j'ai prises, j'ai lu tous les panneaux, les sujets des deux autres belvédères m'intéressent moins et je suis loin d'avoir fini ma journée. Je n'ai pas pu visiter la centrale et avoir des informations et explications mais je suis quand-même très content de ma visite. Maintenant: direction Chisasibi et la Baie James!

En route, un autre arrêt pour de la construction sans temps d'attente affiché (véhicule escorte)

Je vois la pancarte de bienvenue à Chisasibi un peu tard, je la prendrai en photo au retour.

J'aperçois deux motards arrêtés à l'entrée du village en train de bisou et sur une des motos. Ils ont l'air à avoir les choses sous contrôle, je décide de ne pas les déranger et je ne m'arrête pas. La "Alte de repos" sur le bord de l'eau est plus loin que je pensais, une bonne demie heure de route dont une bonne partie sur de la gravelle. Je suis loin d'être un expert mais ça ne m'énerve plus trop. Vers 11h30, je suis finalement sur le bord de la Baie James! Il ne me reste plus qu'à retourner chez moi maintenant. 😜

De retour à Chisasibi, j'ai l'impression que le resto est dans le centre d'achat? Finalement, il est dans le bâtiment d'à côté. Avant d'entrer, un monsieur local me demande si je suis États-Unien. Suite à ma réponse négative (et mon air un peu surpris?), il fait "Oh, you're not with the two others then.". Il doit parler des deux que j'ai vus en arrivant. Je termine la courte conversation avec le curieux monsieur et j'entre dans, idéalement, le bon bâtiment... 

Euh... C'est un centre communautaire...? Mais je vois une pancarte donnant la direction du resto. Il y a donc un restaurant dans leur centre communautaire. OK!

Évidemment, tout est cher mais mon club est très bon (les frites sont vraiment meilleures que chez Mika).

Après mon repas, je pars vers le Crevier... Mais il n'y a pas de Crevier finalement. On dirait qu'en a jamais eu, il y a absolument rien de ce côté de la rue. Mais Chisasibimi est juste à côté, je le vois mais la route est fermée pour construction alors je dois faire un détour... Rendu là,  c'est fermé. Un gars qui voulais aussi mettre de l'essence m'explique où est le Petronor, la 3e et dernière place où ils vendent de l'essence ici. Je m'y rend et fini par faire le plein. Dans la cours du garage à côté (la station-service et le garage sont dans le même espace en gravier), j'aperçois les deux motards. Ils ont l'air d'être sur le point de partir. Leur problème mécanique doit être réglé finalement, j'ai probablement bien fait de ne pas les déranger. Après avoir payé mon essence (on est loin des pompes avec Paypass intégré), je me déplace pour remettre tout mon équipement. Je m'arrête près d'un des deux motards, c'est le meilleur endroit que je vois pour le faire. Je les salue et je m'attends à ce qu'ils partent. Finalement, non. Je commence à jaser avec celui à côté de moi, il dit ensuite à l'autre (ils ont des headsets) de revenir (il attendait sur le bord de la rue... à l'endroit le plus probable de la fin de la cours, c'est tout de la gravelle). Un jase un petit bout, ils sont contents de parler à un autre motard. Ils viennent effectivement des États-Unis, ils ont fait la transtaïga mais un des deux a un avertissement pour sont moteur. C'est probablement une pièce qui a lâché (ah! Les BMs...). Ils ont été super surpris, ils ont appelé le concessionnaire Motorad à Montréal et ils devraient recevoir la pièce demain par avion. Et ce que pour 40 USD de plus. C'est loin Chisasibi mais il y a un aéroport (comme beaucoup de places dans le Nord)... Ils vont rouler dans le coin en attendant. Je comprends le trip mais la grosse route de gravelle intense ne m'intéresse pas (et ça serait un peu suicidaire de faire ça seul). Je pars avec le kit de pluie complet. Il fait 14° et ça ne devrait pas se réchauffer tellement.

Je me demande si je retourne à Radisson pour faire le plein et retourner à la boutique d'art autochtone ou si j'arrête à l'aéroport et vais directement au relais 381. Je regarde l'heure et je devrais arriver passé 5h si j'y vais directement. De plus, il y a toujours la construction vers Radisson. Je décide de faire le plein à l'aéroport. Je me sens un peu mal d'être un autre touriste qui dit qu'il va y penser pour ne pas revenir. Mais bon. J'avais décider ce que j'achèterais et c'est vraiment une question de temps.

J'aimerais arrêter prendre une pause à une nouvelle halte mais plusieurs sont à quelques kilomètres de la route Billy-Diamond et je rate celle de la rivière Castor. Il y a habituellement une pancarte en annonçant une mais aucune à côté de l'entrée elle-même. Donc si elle n'est pas visible de la route, tout ce qu'on vois c'est un chemin de gravelle comme n'importe quel autre. Je fait donc une pause de nouveau à la halte du Lac Yasinski où je suis seul cette fois.

Le paysage est toujours aussi magnifique. On voit souvent à perte de vue.

J'arrive enfin au relais 381 vers 17h50. Le gars à la caisse me dit que c'est une nouvelle clef pour la chambre (j'ai la même qu'en montant), le dernier client l'a perdue sur le chantier, le commis a dû entrer par la fenêtre... Évidemment, la nouvelle clef ne fonctionne pas, elle ne rentre même pas dans la serrure. Le responsable de la place vient voir ça avec moi. En marchant vers la chambre, il regarde la clef et voit que ce n'est effectivement pas le bon modèle. Me donne une autre copie qui entre mais ne fonctionne pas non plus. L'originale est correcte au moins. Il me dit qu'il va aller faire une autre copie. En attendant, J'en profite pour lubrifier ma chaîne et je fini la bonbonne. J'en aurais mis un peu plus mais je suis content, je devrais pouvoir en acheter demain à Amos, c'est parfait.

Je me change et m'installe un peu et vais à la cafétéria pour souper. Menu du jour: crevettes à quelque chose ou boeuf aux champignons. Ark. Ah pis d'la marde, j'essaie la poutine italienne. Pas la meilleure mais loin d'être mauvaise.

J'écris le texte d'hier puis les notes du résumé d'aujourd'hui. Il est 21h35, je suis brûlé, toute une journée.

jeudi 14 août 2025

Radisson: 2025-08-13 Radisson

 0,2 km

Réveil à 5h20, 10 min avant le cadran. La journée commence bien! Le temps est vraiment plus froid (7°) et il tombe encore de la bruine. Il vente aussi à écorner les boeufs. Elle se poursuit un peu moins bien... Durant les 2-3 min de marche jusqu'au restaurant, je réalise que je n'ai pas fait le plein. Je me souviens qu'il me reste pour 110 km d'essence selon l'estimation de l'ordinateur de la Ibex. Je ne sais pas à quel point c'est fiable. La station-service est déserte mais il est de bonne heure... Je demande à la gentille serveuse qui-a-des-tatous-jusqu'en-dessous-du-menton-et-qui-a-l'air-d'une-ex-crackhead-d'Homa-qui-est-dans-le-Nord-pour-refaire-sa-vie-et-ou-fuire-son-ancienne-et-ou-son-ex-pusher à quelle heure ouvre le Esso. Elle me répond 10h. Fuck. Elle me dit (à la blague) qu'elle me prêterait bien son auto mais qu'elle a des mags roses... Euh. OK. Je la remercie tout de même mais lui dis que mon but est de faire de la moto. Ha ha.

En attendant mon déjeuner (deux oeufs, trois grosses tranches de bacon un peu minces, patates en cubes et rôties pour un peu moins de 20$ avec tip) je regarde le trajet prévu pour aujourd'hui et ça fait 120 km avant de pouvoir mettre de l'essence. Ouin. De plus, les prévisions sont maintenant de 10° et 80% de pdp pour toute la journée. Re-ouin. Je regarde pour Radisson - LG1 - Chisasibi - Radisson - relais 381 et ça donne environ 500 km. Grosse journée mais pas impossible. J'essaie de changer ma réservation pour la visite de LG1 mais elles ne sont qu'aux deux jours, il n'y en a pas demain. J'aurais beaucoup aimé la visiter mais j'ai au moins vu la plus grande des deux. J'annule donc ma visite. Ça va me faire une journée qui a plus d'allure demain, surtout que la visite de LG1 dure, de mémoire, 3h. La serveuse s'excuse pour la lenteur et me dit que c'est un nouveau cook. Pas de trouble, j'ai maintenant tout mon temps. Finalement, je passe tout l'avant-midi dans ma chambre à lire et regarder des vidéos. La grosse relaxation quoi. Il fait froid, il pleut presque toujours, de bruine à à siaux et il vente énormément. Je suis content de ne pas être sur la route, mon postérieur aussi. Sur l'heure du dîner, il ne pleut presque plus, j'en profite donc pour aller manger. En sortant, il fait presque soleil et le vent est pas mal tombé. J'en profite pour faire le plein (à 1,899$, ouch). Vers 14h, il y des percées d'ensoleillement et les rues commencent à sécher. J'en profite pour marcher 5 min et me rendre à Arts & Tresors Inouis Enr. J'arrive au bon moment, le gentil monsieur s'apprête à faire visiter la place à une dame et sa petite fille. Très intéressant comme place et l'homme est une mine d'informations. Il est arrivé à Radisson en 1979 pour quelques mois et n'est finalement jamais reparti. J'aimerais bien acheter quelque chose mais je voudrais que ce soit fait par les Cris de la région. Ce que je trouve intéressant vient de communautés de Colombie Britannique. Ce qui vient d'ici est soit trop gros (mocassins, capteurs de rêve) soit très traditionnel (bracelets de billes, boucles d'oreille avec des plumes,etc.). Je vais y penser et repasser demain, je devrai venir faire le plein de toute façon, c'est 305 km du Crevier de Chisasibi au relais 381, un peu trop juste à mon goût. Je retourne à la chambre et continue de lire. J'essaie de trouver quelque chose d'intéressant à la télé en soirée mais peine perdue. Je réalise que je n'ai pas écrit ma journée mais il commence à être tard. Je ferai ça demain.

mercredi 13 août 2025

Radisson: 2025-08-12 Relais 381 - Radisson

 239,2 km


Levé vers 6h. Le ventilateur sur pied m'a permis de bien dormir malgré la chaleur. J'espérais que ça soit un peu plus frais rendu à cette latitude. Le déjeuner honnête et pas trop cher à la cafétéria. Je fais le plein (à 1,80$ le litre) et départ vers 8h15. Je suis déjà inconfortable en partant, je suis dû pour une bonne pause. Ça tombe bien, c'est une petite journée de route aujourd'hui (240 km selon Gugule). La halte du Lac Yasinski est plutôt ordinaire mais je jase avec un gars qui monte à Radisson pour le travail. Il est curieux d'en savoir plus sur la Ibex. Il a une Multistrada (achetée 42k neuve, ouch) et, selon lui, ce n'est probablement pas si mieux. Les derniers 100 km sont plus longs que prévu. Je dois arrêter arrêt 6 (6!) fois pour de la construction. Deux ont une minuterie de plus de 200 sec et deux autres sont avec un véhicule guide (dont un pendant plusieurs kilomètres). L'été est la saison de la réfection des routes au Québec, peu importe la région. J'arrive au motel du Carrefour la Grande vers 11h30 et, encore une fois, claqué. Je suis maintenant au dessus du 53e parallèle! Je suis chanceux, ma chambre est déjà prête, je peux n'y installer plutôt que d'avoir à tout traîner jusqu'à cet après-midi. Je troque mes pantalons et bottes de moto pour des Bermudas et souliers. Je vois la pancarte de bienvenue à Radisson qui est au premier coin de rue plutôt que sur le bord de la route. Il n'y a presque pas de trafic, je pourrai possiblement la prendre en photo avec la moto... mais demain. Je m'achète un muffin anglais oeuf bacon à la station service / dépanneur / épicerie qui est à côté du motel / bar / restaurant ou je loge. Moins de 4$, il est à 50% de rabais (il doit dater de ce matin). Rien d'extraordinaire mais ça fait la job et la chaleur (27!) fait que je n'ai pas vraiment faim. Je marche un 2-3 minutes de plus et je suis à l'Auberge Radisson / résidences pour les employés d'Hydro / (et ce qui m'intéresse) accueil des visiteurs pour la visite de la centrale Robert-Bourassa (LG2). C'est un assez gros complexe qui fait un pâté de maison (quelle expression bizarre) à lui seul. La visite est à 13h30 (et non 13h) et dure 4h(!). Il est environ midi et quart, j'ai donc amplement le temps de retourner à ma chambre prendre ma bouteille d'eau pour la visite. 10 minutes de marche (et de sueur) de plus et je suis de retour à l'accueil où je visite (vraiment complètement) le petit centre d'informations en attendant 13h30. Il est plusieurs fois mention du respect de l'environnement et des peuples autochtones, c'est un peu louche. La visite débute par une présentation vidéo mentionnant, entre autres, que le projet a débuté sans considérations pour la nature et les Cris qui habitaient la région mais que le tire a été corrigé par la suite. Plus crédible. Nous embarquons ensuite dans un autobus Prévost (avec Hydro-Québec marqué dessus, on est loin de l'autobus scolaire de Manic-5) qui nous amène, par des chemins de gravelle que je trouverais possiblement un peu ardus en moto, à deux belvédères. Le barrage (principal, il y a aussi plusieurs digues) est immense. Il a 164 m de haut et 2,8 km de long. On ne peut seulement en voir qu'une partie à la fois. C'est impressionnant. C'est tellement immense que c'est impossible d'avoir une vision mentale complète, seulement théorique ou partielle. Juste l'évacuateur de crues est géant. Ensuite, nous entrons dans le tunnel menant à la centrale et descendons de 125 m. La chauffeuse impressionne encore une fois en tournant l'autobus de direction une fois au bout. Ce n'est pas le même travail que de faire Montréal - Québec par la 20... La centrale souterraine est aussi immense mais est toute de même assez semblable à Manic-5 PA, juste en plus grand. En résumé, superbe visite.

À la fin, le guide nous dit que, pour ceux qui font la visite de LG1 (à 9h) demain, il y a de l'information au comptoir de l'accueil. Après avoir attendu que l'un des nombreux retraités du groupe (ils étaient plus de la moitié du groupe d'une vingtaine de personnes) ait terminé de poser toutes ses questions, on me conseil de partir de Radisson vers 7h-7h15 parce que les travaux ajoutent environ 30 min au trajet de normalement une heure. Ark.

Je suis affamé et je vais souper au resto du motel. C'est bien mais cher (comme pas mal tout ici). La Labatt 50 est toujours aussi bonne pour une bière commerciale.

La place ouvre à 6h, je serai donc bon pour y déjeuner avant de partir. Je mets l'alarme pour 5h30. Il n'est même pas 20h et je baille aux corneilles... Avant de me coucher, je ferme la fenêtre et pars le chauffage, c'est passé de 27° à 16. Il ne fera pas trop chaud demain. Il mouillasse présentement mais ils n'annoncent pas de pluie passer 7h. Mais entre 10 et 14. Je vais sortir le stock plus chaud demain...

lundi 11 août 2025

Radisson: 2024-08-11 Lebel-sur-Quévillon - Relais 381

Levé de façon naturelle vers 6h30. C'est fou comme c'est plus facile d'avoir un beat de jour quand il n'y a rien à faire le soir...
Déjeuner continental au Motel du Lac, plein à la station service un coin de rue plus loin et départ vers 8h30. À la sortie de... la ville? le village? de la place, je vois que Gugule me dit de continuer sur le Chemin du Moulin sur lequel je suis plutôt que de tourner sur la 113. Je sait que cette route est majoritairement en gravelle... Après étude de la carte, c'est soit un peu plus de 100 km de gravelle ou un détour de 200 km par Amos. Gravelle it is. Après 10 min sur de l'asphalte qui a grandement besoin d'amour, il commence à mouillasser légèrement. Si je mets mon imperméable jaune fluo, il va probablement pas pleuvoir du tout et je serai plus visible. J'arrête donc pour le mettre. Idéalement, ça restera à 26° comme présentement ou même moins. Pendant que je fais ça, un semi passe (premier véhicule que je vois sur cette route). Je le rattrape quelque kilomètres plus loin où il y a un arrêt (en cas qu'il faudrait laisser passer de la machinerie de l'espèce de scierie). Le conducteur (98% de chance que ce soit un homme) me laisse passer. Je ne compte pas rouler très vite mais lui probablement encore moins. Je vois aussi un pancarte disant de signaler au CB les dépassements et autres choses que je n'ai pas le temps de lire. Je décide donc de ne pas perdre le semi et son CB. Je me rend compte assez vite qu'il ne m'a pas laisser passer parce que je roule plus vite que lui. C'est probablement plus pour m'éviter son nuage de poussière. Je décide donc de pousser. La Ibex est beaucoup plus stable que la 599 sur le gravier. Je suis aussi très content d'avoir pratiquer malgré que jamais à cette vitesse. Je me fais habituellement rattraper dans les courbes mais je reprends mon avance en ligne droite. Dans une courbe assez serrée, je crois que j'étais pas mal à la limite, j'ai senti la roue avant glisser un peu. Nous avons croisé quelques semis (qui semblaient s'attendre à me croiser, merci à mon escorte!) et pick-ups et dépassé une niveleuse qui "détapait" le chemin. Je trouvais que c'était plus mou depuis un bout aussi. Quelques dernières courbes intenses (comme une fin de tableau qui finit en force) et la route se termine à la jonction de la route Billy-Diamond qui est asphaltée. J'attends mon ami camionneur que j'ai perdu dans les dernières courbes. Je le salue lorsqu'il fait son arrêt et je part vers Matagami pour une pause et de l'essence.
Je prends ma pause au parc de la Rivière Bell - Porte des Rapides. Endroit sympatique. Selon la carte sur place, les sentiers ont l'air bien et font le tour de la ville. Peut-être une autre fois.
Je fais le plein de la moto et du bidon et direction relais 381.


Juste après le chemin du Moulin, arrêt obligatoire au poste d'enregistrement où la dame me demande nom, destination et lieu de résidence et elle s'assure que je sais dans quoi je j'embarque.
Pendant mes préparatifs, j'ai vraiment essayé de trouver une place où prendre une pause entre Matagami et la halte de la rivière Broadback mais sans succès. Après une heure de route, je commencer à chercher un endroit où m'arrêter. Au même moment où j'aperçois une indication d'un téléphone d'urgence dans 10 km il y a une éclaircie. Signe du ciel? Même chose à celle de 5 km, je me dis que ce n'est plus une coïncidence. Finalement, c'est (Télébec Louise) assez moche comme place pour se reposer un peu et manger des légumes réhydratés. Il y a plein de mouches en plus. Je décide de garder le jerky pour la halte.


50 minutes de route plus tard, je suis à la halte de la rivière Broadback. Belle petite place, plein de tables de picnic, deux panneaux informatifs sur la région (un historique, l'autre sur la nature) et deux belvédères. Bref, content de mon choix.









Je repars et, une vingtaine de kilomètres plus loin, je vois la halte de la rivière Rupert où j'arrêterai probablement à mon retour.
Il y a de plus en plus de zones où presque tous les arbres sont morts mais ils ont encore des branches et ne sont pas calcinés... Tordeuse? Je vais essayer de me renseigner au relais.
Après 90 minutes de route, j'arrive enfin. Mon postérieur en a sa claque et je suis fatigué. Le 100 km de gravelle a commencé la journée raide.
Le Relais 381 est vraiment pour les travailleurs et non pour les touristes (avec raison, la grande majorité des gens sont des autochtones ou des travailleurs). La chambre est assez grande et fonctionnelle malgré que très drab. Souper à 30$ style cafétéria. Goût correct mais bonne portion. La madame à la caisse (pour la cafétéria, l'essence et les chambres) a constamment l'air d'en avoir son truck.
C'est vraiment utilitaire comme place. Avoir pu, j'aurais poussé jusqu'à Radisson, 260 km plus loin. Mais bon, j'étais à bout et ma chambre était déjà réservée. Et ça sera la même chose pour le retour, Amos étant environ 80 km plus loin que Lebel-sur-Quévillon (mais pas de gravelle).




Il pleut par intermittence depuis mon retour de souper, donc pas de marche autour pour voir le rien à voir ambiant. Ce sera un autre couché tôt...

497,5 km

dimanche 10 août 2025

Radisson: 2025-08-10 Roberval - Lebel-sur-Quévillon

Réveil (toujours sans cadran) à 6h et départ du motel vers 7h15. Déjeuner copieux au Mikes. Vrai départ vers 8h30.
À Saint-Félicien, Gugule ne me fait pas prendre le même chemin que l'année passée. Mais bon, je me retrouve tout de même sur la 167 vers Chibougamau. Ce n'est pas comme s'il y avait plus d'une route...
Je fais le plein à La Doré. J'ai maintenant en masse d'essence pour me rendre à la station à la jonction de la 167 et la 113. Vive la Ibex! Ce n'aurait pas été le cas avec ma vieille...
Plein et pause au Pétro-Canada (coin 167-113). De nouveau, en masse d'essence jusqu'à Lebel-sur-Quévillon. Vive la Ibex encore une fois!
La température oscille entre 32 et 33 degrés, il fait chaud.
À Waswanipi, je cherche sans succès une place à l'ombre pour prendre une pause (il y a un banc au CLSC mais...). Desmaraisville est plus petit alors je ne m'essaie même pas. À Miquelon, il n'y a même pas de rue, que quelques bâtisses sur le bord de la 113. Mais bon, l'arrêt que j'avais prévu est plus loins selon Gugule. Une fois rendu à l'emplacement désigné, il s'avère que c'est dans le milieu de nulle part (par après, j'ai vu que j'avais prévu arrêter à Waswanipi). Yé. Je continue en restant à l'affût d'une place potable pour arrêter.
Finalement, je vois une pancarte brune (donc fédérale?) indiquant une place de camping (avec toilettes et endroit pour manger (probablement des tables à picnic, ce qui me va amplement)) à 8 km de mon côté de la route. Parfait! Je tourne donc sur la route de gravelle. Je suis vraiment dû pour une pause mais (merci JP du passé) j'ai déjà pratiqué sur ce genre de route et la Ibex est faite pour cela donc je suis relativement en confiance. Je descends une bonne côte plutôt amochée mais tout ce passe bien. Je me dis que ça risque d'être plus difficile au retour mais bon, on verra. Le chemin est à peine plus large qu'une auto, je roule donc assez lentement et je fais particulièrement attention avant chaque courbe aveugle et chaque sommet de côte. Juste en sortant d'une courbe, je vois un pick-up qui arrive à sens contraire mais il ne roule pas vite lui non plus et on se croise sans problème. Je suis un peu surpris, je m'attends plutôt que ça roule en cowboy. Content de me tromper... J'arrive finalement au Lake Waswanipi Campground. La route de sépare en deux devient à sens unique. J'arrête pour lire la pancarte disant que c'est un lieu fait par le gouvernement et la communauté, c'est gratuit mais il est suggéré de faire une contribution de 5$ par jour... Et je ne lis pas le reste, je veux une pause. Je prends l'embranchement de droite (pas le choix, sens unique) qui n'existe pas selon Gugule. Après quelques minutes et une courbe à 90°, il y a plein de places de camping sur les deux côtés. Elles ont la longueur d'un pick-up avec une roulotte et deux fois la largeur. La plupart sont prises par exactement ça. J'en trouve une libre et elle a deux tables à picnic dont une partiellement à l'ombre. Bien que les places soient presque toutes prises, je ne vois personne. Ils doivent être au­/sur le lac. Je mange mes légumes déshydratés que j'ai mis dans l'eau de matin. L'eau est surprenamment bonne, un peu sucrée, probablement à cause des carottes. Celles-ci sont encore croquantes comme si elles avaient été légèrement blanchies. Les haricots sont un peu coriaces mais tout de même bons. Il faut trop chaud et je n'ai pas assez faim pour du jerky (mais encore merci Seb de m'en avoir si généreusement fait). Après une bonne pause, je repars. Il y une dizaine de pick-ups sur le bord du lac mais seulement un homme qui sort une embarquait on de l'eau. Il retourne mon salut d'un air surpris. Il doit y avoir rarement autre chose que des pick-ups qui se rendent là l'été. Reposé, le chemin du retour se fait super bien, même la côte redoutée. Dans une ligne droite je vois un camion s'en venir à sens inverse et relativement vite. Bon. Je roule le plus à droite possible et regarde pour un endroit où je pourrais arrêter pour le laisser passer. À ma surprise, c'est lui qui se tasse et arrête. Merci!
Je retrouve la 113 peu de temps après et file sur 72 km jusqu'au Motel du Lac où j'arrive à 15h pile. C'est presque la moitié du prix de celui d'hier, la chambre est beaucoup mieux (il y a un petit bureau où j'écris ce texte) et le déjeuner continentale est inclus.
Encore une fois, je suis claqué et j'ai chaud. L'air climatisé est beaucoup moins bruyant que celui d'hier et semble plus efficace. Je goûte finalement au jerky (sous le courant d'air frais). Épicé mais délicieux! (Encore merci Seb!)
Une fois que je me sens être revenu à une température normale, il est 16h45, je pars donc à pied pour la Pizzéria Quévillon où j'ai dîné l'année passée (il y a deux restos dont un fermé temporairement). 6 minutes plus tard, j'y suis et c'est moins souffrant qu'hier.
Toujours aussi bon mais il faisait chaud, ils sont en rénovations et pas d'air climatisé.
De retour à la chambre, je m'installe et je finis le compte-rendu d'hier et j'écris celui d'aujourd'hui tout en buvant 1.5 litre d'eau. Je me sens enfin normal après un bon souper et en masse d'eau. Il est 20h20 (oui, Anne, j'ai touché mon nez en passant à toi), il me reste un peu de temps pour relaxer mais je ne veillerai pas tard encore une fois. Mais le déjeuner commence seulement à 7h.
Demain: Matagami (où je dois remplir le bidon) et Relais 381.

505,7 km